mercredi 4 novembre 2009

Tristes tropiques ...

L'annonce de sa mort n'est intervenue qu'hier, après son inhumation et c'est tant mieux. Parce qu'imaginer notre président de la république ( petit r de rigueur, tant les valeurs qui la fondèrent ne sont plus que des mots) aller faire l'important et sortir quelque commentaire creux sur celui qui a fait faire une révolution copernicienne à l'anthropologie, ça ne passerait pas.
Alors qu'en 2005 il recevait à Paris ( dans un étonnant silence français ici http://www.mediapart.fr/club/blog/edwy-plenel/031109/levi-strauss-l-identite-nationale-et-ses-desastres ) le prix Catalunya, il avait eu cette phrase :
"J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent".

Que dire à un ministre qui ordonne ça :
http://www.educationsansfrontieres.org/article23750.html

Les temps sont sombres sur l'Europe et on cherche vainement dans les politiques des Etats le bel esprit du Conseil de l'Europe, celui du plurilinguisme, du multiculturalisme.
Les enfants mis dans les charters de Besson allaient à l'école. Ils apprenaient le français.

2 commentaires:

  1. C'est le moment peut-être de relire tout Lévi-Strauss afin que la mort de l'ethnologue de renom sonne le glas des idées telles que celles qui ont fait partir les trois Afghans!C'est Rocard qui disait que la France ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde!mais enfin!on ne lui demande pas autant non, sinon qu'au lieu d'un débat sur l'identité nationale plutôt un Débat sur les identités nationales!que vous en semble?Nous semblons toujours prendre un mauvais départ!

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  2. France, terre d'asile... d'aliénés. La francophonie ne sera plus qu'un mot vidé de son sens si les artistes francophones deviennent des "persona non grata", si les étrangers n'apprennent plus notre langue car "persona non grata", si les réfugiés ne peuvent plus se réfugier au pays des "droits de l'homme" car "persona non grata". Je propose donc l'autodafé de tous les livres de réfugiés après tout si on suit la logique "persona non grata" : Beckett (irlandais), Ionesco (roumain), Schéhadé (libanais), Jabès (égyptien), Kateb (algérien), Mongo Beti (camerounais, Peter Diener (hongrois), Ali Erfan (iranien), Kundera (tchèque)..........

    En 430 avant JC, Euripide disait déjà à propos de l'exil «II n’existe pas de plus grande douleur au monde que la perte de sa terre natale»

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